Rencontre avec les dégénérés - Libre.

J'errais, comme d'habitude. Nul part ou aller, personne à qui parler. Enfin, je suppose que j'aurai pus aller à la terre des naissances et rendre visite aux amies de ma mère, mais à quoi bon ? Elles ne se souvenaient probablement plus de moi de toute façon. Bref, tout ça pour dire que je me retrouvais à écouter ces vielles pie au buisson de baies. Sourire gentiment devient un réel défi quand toutes ces juments se mettent en groupes pour juger ceux qui n'ont pas le comportement irréprochable et chaste qu'elles adoptent. Durant la dernière heure que je venais de passer ici, je n'avais fait qu'écouter vaguement pour me maintenir au courant des dernières nouvelles. Mais quand elles évoquèrent le dominant et ses manières de séducteur, je tendis une oreille curieuse ;

« - Non mais vous l'avez vu celui-là ? La façon dont il traite ces pauvres juments ? Quelle honte !
- Tout à fait ma chère. Et dire qu'elles ne réagissent même pas ! Quelqu'un devrait bien le remettre à sa place cet étalon ! »

Incapable de me retenir, je laissais échapper un léger hennissement moqueur. Ce qui me valut, bien évidemment, des regards courroucés de la par de ces dames.

« - Ben quoi ? Vous vous entendez parler ? On dirait une bande de Saintes Nitouche ! »

Sur ces bonnes paroles, je m'éloignais doucement de ces juments sous leurs cris indignés. Sans m'en rendre compte, je m'étais rapprocher du dominant. Avant que je ne puisse aire demi-tour, l'une des juments dominantes pencha sa tête immaculée vers moi.

« - Mon chou, tu leur as bien fermées la trappe à ces vielles pies ! C'est quoi ton petit nom, hein ? »

Sur le coup, je dus la regarder bizarre parce qu'elle plissa légèrement les yeux. Aussitôt, je lui adressais mon plus beau sourire de petite pouliche un peu simplette et je me présentais en parlant un peu bas, comme si je n'en revenais pas qu'elle s'intéresse à moi.

« - Dying Magic, madame. »

Sur quoi j'essayais encore une fois de m'esquiver, mais sans plus de chance. La jument avait manifestement décidée que j'étais son nouveau joujou...

Golden Heart était au Boisson aux Baies depuis toujours, ou presque. Depuis qu'elle avait quitté la Terres des Naissances peut-être ... Non, puisque la jument était restée quelques temps avec le Groupe d'Ailleurs mais le manque de relations et la solitude qui y régnait la repoussait. Le Point d'Eau la faisait parfois rêver mais elle se savait incapable de supporter à longueur de journées certaines des juments qui si trouvaient. C'est vrai que, il faut le reconnaître, ce Groupe était un vrai nid à pimbêches !

Sa silhouette mince se tenait dans l'ombre de plusieurs grands arbres. La solitude était comme une amie pour la belle jument palomino, quand elle n'arrivait pas trop souvent ou à l'improviste. Le calme était reposant mais parfois, Golden Heart aimait aller voir les autres dames du Boisson des Baies pour bavarder, quoi que cela ne soit pas sont fort. Elle broutait quelques brins d'herbes lorsqu'une voix forte parvint à ses oreilles.

Surprise, la femelle releva la tête et regarda autour d'elle. Elle était totalement seule. Pourtant, la voix d'Outstanding Magnet résonnait encore. En plus d'autres voix. Féminines et inconnues.

C'était plus fort qu'elle. Golden Heart s'enfonça dans la forêt et marcha, cachée par les arbres et guidée par les voix. Celles-ci lui parvenaient de plus en plus clairement et, bientôt, la jument pu enfin les comprendre :

- Alors, t'as quelle âge ma mignonne ?

Étonnée, la palomino fit encore quelques pas pour découvrir le Dominant en compagnie de trois juments et d'une pouliche. Une des juments était gris souris, la pouliche était noire.
Les deux autres juments étaient invisibles aux yeux oranges de la femelle.

Reculant, Golden Heart marcha sur une brindille. Ainsi tout ses efforts pour passer inaperçu étaient réduits à néant par une misérable brindille ? Obligée de se montrer, la jument avança hors de l'ombre des arbres et prit un air étonné en balayant l'étalon et les femelles de son regard topaze :

- Out' ? Que fais-tu ici ?

Puis, ses yeux se posèrent sur les juments, une après les autres, puis sur la pouliche. Elle se présenta :

- Bonjour. Je suis Golden Heart.

« - Ben quoi ? Tu ne la trouves pas à croquer ? En plus, c'est loin d'être une conne, celle-là ; elle leur a bien cloué le bec aux mégères ! »

Je levais les yeux au ciel. Elle ne savait décidemment pas comment interpréter les regards furibonds du dominant. Tant pis pour elle. Moi, je voulais juste dégarpir ou au minimum retomber dans l'anonymat. Ce n'était pas pour tout de suite, en tout cas.

« - Alors, t'as quelle âge ma mignonne ?
- Quatre mois, peu être un peu plus je ne sais pas exactement... »

Il faut dire que je ne faisais plus bien attention à mon âge exact depuis la mort de maman... C'était compréhensible, non ? Quel poulain veut se rappeler combien de temps il a vécu depuis un évènement pareil ? Pas moi, en tout cas. Je jetais un regard farouche au dominant, comme pour le défier de se moquer de mon ignorance. Qu'il ose, juste pour voir ! Oh, et puis merde. De toute façon, qu'est-ce ça peut bien faire qu'ils se moquent, tous autant qu'ils sont ?...

Un craquement sec me sorti de mes pensées. Je sursautais et tournais ma tête noire en direction du bruit. Surprise, surprise. Une autre jument, à l'air plus sympathique cette fois. Moins superficielle et idiote. Ça faisait changement...

Elle s'adressa en premier au dominant dont le nom me sortait toujours de l'esprit, lui demanda ce qu'il faisait là, puis sembla me remarquer.

« - Bonjour. Je suis Golden Heart.
- Enchantée, moi c'est Dying Magic. »

Et j'étais sincère. Dans cette assemblée de snobinard, elle me semblait être un refuge inédit. Qui sait, peut-être qu’elle les convaincrait de me laissez partir ? Mais avant que je ne puisse pousser plus loin cet espoir, un grand cri ramena mon attention sur les chevaux alentours. Un cri de rage.

« - Fermez là ! »

Bon sang, il y avait combien de chevaux aux alentours ? Je commençais à être un peu intimidée par toutes ces nouvelles têtes. Des têtes plus ou moins importantes dans le troupeau en plus. Discrètement, je reculais d'un pas et me fis toute petite et mignonne. Au cas où. On ne sait jamais...

 

Le buisson des baie etait devenu mon coin a moi. Meme si mon pere et toute sa clique disait que cette partie du territoire etait pour les jument un peu, meme beaucoup vieille fille, sa ne changeait rien. Ici, je me sentait bien. Avec les juments toutes differentes les unes des autres, mais pourtant tellement a partager. Je marchait tranquillement ne sachant pas trop ou aller et surtout sur qui j'allais tomber. J'entendait des voix, differentes les unes des autres. Je me dirigeait dinc vers celles ci. Qu'elle surprise en voyant mon pere et ses fideles courtisanes qui croyaient toute qu'il s'interessait vraiment a elles... Je m'approchait et meme si je n'aimais pas les manieres de mon pere, sa restait mon pere et je l'aimais. Je me mit a ses coters et lui tira quelques crin et lui sourit. Je regardait tout le monde tour a tour sans dire un mot. Mais peu de temps apres il se mit a crier. Voila qui lui resesmblait plus. Je ne comprenait pas du tout ce qui se passait. Je coucha les oreilles et piaffa. Non, c'etait mon pere et on y touchera pas.

J'eu le droit a une belle reflexion de son pere, comme pour ne pas changer. Je voulais aider, montrer que j'ete digne d'etre sa fille et bien non, sa ne sufisait pas encore. Vexée je le regarda noir.

Je voulais simplement me rendre utile... Mais a ce que je voit sa ne sert a rien. Alors je te laisse.

Je recula et alla voir ailleur. Il allais se faire surement massacrer si tout le monde s'en prenait a lui. Et il serai seul. Lui montrer un peu d'attention ou de remerciement a sa fille sa lui aurai fait mal. Non, tout le monde sais que ma soeur était la preferée. Ou qu'il aurai preferé avoir un fils... Enfin bref. Je resta debout, loin de lui a regarder la scene

 

OUTSTANDING MAGNET " - Mais tu veux quoi hein !? Que je te casse la gueule ?! "

Ouuuh lala que j'ai peur. Mais je dois bien avouer que je n'étais pas encore assez expérimenté et assez développé pour m'attaquer a lui. Mais patience mon très cher oncle, un jour viendra et je te mettrai a terre... Un jour. Je décrochais un sourire moqueur. Bien sur, il ne me vit pas. Bien trop occupé a engueuler sa belle grise. Juste pour l'emmerder, je l'aurais bien charmer... Mais je devais avoir la confiance de mon oncle. Mine de rien, je l'aime beaucoup. C'est lui qui me déteste. Sous prétexte que je suis le petit-fils de Yell My Name : le méchant. Personnellement, je pense plutôt qu'il a peur. Peur de perdre son titre. Il a vu que j'étais un prodige. Attendez, on est pas dans l'Élite dés que nous avions fini notre appretissage. Moi oui.
Il y eut un silence de mort. Qu'est ce que ça devenait ennuyant... Mais heureusement que Vanilla, ma cousine, vint squatter. Je la voyais arriver, prête a engueuler tout le monde pour dire de lâcher son père. Oui, mon oncle a besoin de garde du corps... Pathétique. Et dire qu'il est dominant. Méprisable.
Sauf que, Magnet, n'aime pas de sentir faible. Il est vulnerable. Je sais qu'un jour son caractère de merde lui fera payer. C'est alors qu'une conversation interressante se mît en place. Père et fille, se "battant" en quelques sortes. Quel spectacle amusant. J'en étais le spectacteur et en direct. Mais je m'en lassa vite. Il était temps pour moi d'me casser. 
BACK STORM " - Vous m'escuserez cher oncle. Mais je dois partir ailleurs. "
Et puis, comme pour me foutre de sa gueule, je fis une sorte de révérence. Je tourna les talons au groupe, m'eloignant petit a petit. J'imaginais déjà ce qu'il allait me dire... Mais je n'entendrais sûrement pas. J'étais déjà loin.

( parti le Backy )

 

MAGNET LE SENTAIT, il décompressait déjà. Rien de mieux que de se mettre dans cet état d'esprit sérieux et réfléchi pour l'aider à se calmer, état d'esprit impératif à toute conversation de ce genre. Crooked était à son écoute, c'était bien, très bien : encore une autre chose pour le mettre de bonne humeur. Au moins quelqu'un qui avait compris qu'on ne plaisantait pas avec lui. Out' était particulièrement content de voir que le guerrier n'avait pas tenté de se la jouer copain-copain en lui jetant des fadaises du genre '' Comment ça va ? '' '' Quoi de neuf ? '' Si ces mots étaient sortis de sa bouche, il aurait sans doute péter un câble à nouveau. Il faisait des progrès dans son estime, celui-là.

– J'avais l'intention d'avertir ceux de l'Élite ce soir ou demain, mais comme tu es là, aussi bien le faire tout de suite, s'enquit-il. On a repérer une meute de loups rôdant autour du troupeau dernièrement, et on a besoin de guerriers comme toi pour monter la garde lors des prochaines nuits. Je peux compter sur toi ?

Il le dévisagea intensément, guettant sa réaction. Sa réponse était déterminante de l'opinion définitif qu'il aurait à propos de lui, Magnet espérait qu'il en était conscient.