Chute libre. Libre ^^

L'ennivrance de la vitesse. Les sabots martelant le sol dur. L'air froid entrant par vague dans les poumons puis ressortant en bouffée humide et chaude. Le vent caressant la crinière, jouant avec la queue. Aller toujours plus vite, repoussant les limites du corps. Prenant un plaisir malsain à ne pas s'arrêter quand la fatigue pointait son nez et accélérer encore en serrant les dents. Ne plus vouloir s'arrêter, plus jamais car à chaque fois qu'on touche le sol, la douleur reprend alors on se propulse à nouveau vers l'avant pour savourer le court instant où l'on s'arrête dans les air puis recommencer encore ettoujours.
C'était ça courir. Aradùin aimait galoper à vive allure. Elle savait que c'était mal car la nourriture était trop rare et les conditions trop difficiles pour que les chevaux du troupeau aient le luxe de dépenser ainsi leur énergie de la sorte. Surtout les juments qui avait moins de force que les étalons.
Mais la petite palomino ne pouvait s'en empêcher. Cela lui rappelait sa vie d'avant, dans le Sud. Là-bas tout était bien. Ici tout n'était que douleur, ou presque. Le froid vous envahissait à chaque seconde, l'air glacé vous gelait les poumons, les rochers se dressaient sur votre route pour vous faire tomber ou pire... Tout n'était que combat. Quel plaisir pouvions-nous prendre à une telle vie ? La plupart des poulains mouraient avant l'âge d'Aradùin : six mois. Et elle n'aurait pas survécu si elle était née ici quoiqu'elle aurait peut-être mieux supporté le froid après tout. Cette question restait ouverte.
La jolie palomino laissa-là ses réflexions et repartit au galop, s'abandonnant au plaisir de la vitesse. Soudain, elle eut l'impression de voler, restant dans les airs. Elle ouvrit les yeux, surprise et émeirveillée. Puis une expression d'horreur se peignit sur son visage.
Elle tombait ! La chute fut douloureuse. Aradùin ne se releva pas tout de suite, sonnée et blessée, peut-être, ce n'était pas sûr. Elle ne savait pas, sa tête tournait et ses idées n'étaient... plus... vraiment... trèèès claires.
Après s'être éclaircit les idées, elle gémit :

"Oh non..."

En effet, il n'y avait qu'elle pour se mettre dans un pétrain pareil.Où elle avait attéri ? Dans une espèce de fosse ou de cratère avec des sapins partout. Même la neige avait du mal à tomber à travers les espèces branches épineuses. Aradùin avait eu de la chance que les sapins se trouvent plus au centre, sinon elle aurait sûrement eut des épines de partout. Des bruits de pas approchèrent. La pouliche tourna la tête mais resta couchée, ne sentant pas l'utilité de se relever immédiatement.