Never say Never - pv oustanding. -

Il fut un temps où tout me souriait, il fut un temps où tout était calme, paisible et beau. Il fut un temps où le bohneur régnait en maître et où je vivais en famille. Il fut. J'ai tout gâché. J'ai tout perdu. Je l'ai perdu elle, et je me suis perdu moi. Renfermé au fond de mes pensées, quelque part, oublié, dans mon propre cœur. Je n'ai plus l'impression de me connaître, j'ai l'impression de vivre continuellement avec un parfait inconnu. Je devrai, cependant, être celui qui me connaît le plus, mais il faut croire que non.

Imaginez, un instant, comme les autres peuvent me comprendre si moi même ne me comprends pas ?! J'ai du mal, je l'avoue. Je rame, je coule. Je suis infiniment petit face à l'inconnu, face au connu même... On dit beaucoup de choses sur moi. Je le sais, j'en suis conscient, et pourtant je ne fais rien pour stopper les fausses rumeurs, pour rendre moins dramatiques des choses qu'on accentue. J'ai l'impression d'être brisée, d'être détruit. Le Tempting Trigger, si fier de son fils, père fidèle et respectable, et respectueux, s'est envolé quand ELLE est venue. Ce père fort que j'étais s'en est allé. Il est parti, dans le lointain horizon, attendant un signe, même infime, pour revenir.

Alors que j'escaladai avec fougue les montagnes rocheuses, perdu dans mes pensées, le sommet pointa enfin son bout du nez. Je levai ma fine tête, immobilisant mes muscles un instant pour savourer la vue qui s'offrait à moi. J'aimais cet endroit parce qu'il était magnifique, magique. Une légère bise du nord vint soulever quelques mèches de ma crinière soyeuse, les faisant délicatement flotter dans le vent. J'inspirai d'un grand coup l'air frais et vivifiant qui pénétra d'un seul coup dans mes poumons. Je fermai les yeux, oubliant quelques instants ce que j'étais et ce que j'avais fait.

Quand mes paupières se soulevèrent avec lenteur et délicatesse, mes yeux ébènes parcoururent la faille immense qui se découpait quelques mètres plus loin. J'admirai la nature. J'admirai son calme. J'admirai sa beauté. Chaque instant, elle changeait, évoluait, pour dévoiler un spectacle différent à chaque fois.

Alors que mes yeux fixaient le vide, l'horizon, des sabots frappèrent le sol rocheux. Je me retournai, humant l'air pour savoir à qui j'avais à faire. L'odeur délicate du dominant arriva jusqu'à mes naseaux. Allait-il encore me regarder de son regard lourds en sous-entendus, allait-il venir me parler de mon père qu'il détestait ? Que voulait-il aujourd'hui. Je posai mes yeux sur sa silhouette, interrogateur.

Mes yeux ébènes détaillaient la silhouette du dominant, occupé à regarder le lointain. Il ne se retourna pour m'observer que quelques secondes plus tard. Son regard noir et désagréable, qu'il utilisait souvent à mon égard, se posa sur ma silhouette. J'éprouvai un certain pincement au cœur, n'ayant jamais vraiment compris pourquoi je ne lui était pas amical. J'avais ma petite idée.

Je restai quelques secondes ainsi, planté dans la neige, les muscles tendus, mon regard qui ne transmettait aucune de mes émotions, soutenant son regard noir. Il était mon oncle. Yell étant mon père. Yell étant son frère. Et je savais que les deux ne pouvaient se voir. Mais pourquoi la haine du dominant envers son frère déteignait sur moi ?! Était-ce à cause de mon aventure avec Burst ?! Était-ce à cause de Back ou de Peach ? Je n'avais la réponse et j'osai espérer qu'il puisse me la donner. Aussi, je commençai à lui adresser la parole, d'un ton relativement froid et austère. Pourquoi éprouver de la sympathie envers quelqu'un qui vous regarde sans cesses froidement, qui vous fait souvent comprendre qu'il ne vous apprécie pas ? Même si celui-ci était le dominant, je ne pouvais le traiter autrement qu'il me traitait moi ! Sans répondre à ses salutation, je commençai :

« Vas-y. Dis-moi ce que tu me reproches ! Dis-moi que tu me reproches d'être le fils de mon père. Dis-moi que tu me détestes parce que tu détestes Yell. Vos querelles ne me regardent pas. Comme les miennes ne te regardent pas non plus. Tu n'as aucune raison de me considérer comme tu le fais ces derniers temps. »

Ma voix était froide, sifflante. J'en avais assez gros sur le cœur comme ça. Il fallait que ça sorte, que j'évacue. Sans lui laisser le temps de me répondre, j'enchainai :

« Tu n'as pas à me juger à cause de mon père ou de Burst. Tu dois me juger sur ce que je suis. Pas sur ce que tu crois que je suis ! Je ne suis pas lui et il n'est pas moi. »

Je continuai à regarder avec froideur le dominant. Non je ne comptais pas me laisser faire. Et puis tant pis si je devais devenir un misérable. Qu'avais-je encore à perdre ?!

Ma remarque paru déplaire au dominant qui fit volte face, se plaçant devant la faille pour observer l'infiniment grand. Et cerise sur le gâteau, il me demandait de me taire. Mais pour qui se prenait-il à la fin ? Être respecté est une chose qui se mérite par le respect qu'on donne aux autres. Je ne pouvais plus supporter cet oncle qui me traitait indignement à cause de mes origines, je suppose, puisque monsieur ne désirait pas répondre à ma question. Je continuai de le fixer lourdement, malgré qu'il m'ignorait et je rétorquai à sa question avec froideur :

« Me taire ?! Ravale ta Fierté Magnet. Ravale la parce qu'elle ne t'amèneras à rien. Tu sais, le respect est une chose qui se mérite. Et tu ne mérites pas le mien. »

J'étais hors de moi mais je contrôlai tant bien que mal mes sentiments pour ne pas paraître faible et incohérent. Je n'en pouvais tout simplement plus de subir, subir et subir encore l'humeur de mon dominant. J'en avais ma claque de subir ses remarques et ses regards lourds de sous-entendus, j'en avais marre d'être rejeté, d'être exclu et d'être mal vu.

« Je vais te dire un truc, ce n'est pas parce que tu es mal dans ta peau en ce moment même qu'il faut que tu passes tes nerfs sur moi ou je ne sais quoi d'autre. Personne n'a a subir ça. »

J'eus envie d'ajouter quelques autres remarques désagréables mais je me retins, ne voulant pas aggraver ma cause. Je savais qu'il avait le droit de me rendre Misérable. Je le savais et pourtant je m'obstinai à lui tenir tête, à exprimer ce qui me pesait depuis longtemps sur le cœur.

Quand le dominant répliqua à ma remarque comme quoi il n'était pas mal dans sa peau, je ne pu retenir d'esquisser un sourire. Pourquoi réagir si vivement si l'on était bien dans sa peau ?! Puis il me rétorqua qu'il était le dominant.
Mais bordel il se prenait pour qui maintenant ?! Le fait d'être le dominant lui donnait donc t-il tous les droits ? Je cru halluciner. Je gardai cependant mon sang froid pour ne pas réagir aussi violemment qu'il ne le faisait actuellement. Je ne voulais pas me montrer comme un étalon avide de combats et je ne sais quoi d'autre, surtout que je savais celui qui devenait chaque jour un peu plus mon ennemi, plus fort que moi. Je plissai les yeux et répondis simplement, d'une voix très posée et très calme :

« Ah... Parce qu'être dominant te donne le droit de juger tes congénères sur leurs origines ? »

J'étais maintenant certain qu'il me haïssait parce que j'étais le fils de mon père. Je le regardai, déçu au fond de mon cœur, blessé, atteint et ajoutai :

« Dis-moi Outstanding Magnet... Tu me reproches juste d'être le fils de mon père ?! »

Je savais pertinemment qu'il ne me répondrait pas et que cette remarque allait peu-être le faire réagir vivement. Dans ce cas là, j'aurai ma réponse, même si je la connaissais déjà. Mais j'avais mal. Mal au fond de moi parce que je me sentais vulnérable face aux jugements. Si chacun devait me haïr pour ce que j'avais fait et pour mes origines, je n'irai pas loin, rencontrant des ennemis à chaque coin de route.

Il s'agissait bien de ce que je pensais. Outstanding me jugeait sur mon père et sur mon fils qui, tous deux, étaient bien différents de moi. je n'avais jamais revendiqué sa place à ce que je sache. Je n'avais jamais volé ses juments, je n'avais jamais agressé ses filles. Que voulait-il ?! Que je me jette à ses pieds pour lui implorer de pardonner mon comportement indigne... Que je lui fasse les yeux pour pour lui supplier d'oublier mes origines ? Que je me lave le cerveau pour renier mon fils et détester mon père ? Ce dernier ne m'avait rien fait. Il ne m'avait jamais offenser... il n'avait jamais brisé mon cœur... Il m'avait juste engendrer puis mené sa vie, comme n'importe qui l'aurait fait... Ce qu'il a fait durant cette période ne me regarde en aucun termes... et je ne devrai pas subir les conséquences de ces actes... sauf quand un dominant se place dans le travers de mon chemin.
Ainsi j'étais né pour prendre la place du dominant...

« Tu as peur c'est ça ?! Peur de moi, peur de lui et peur de mon fils. Mais laisse-moi te dire un truc Oustanding Magnet... Même ci eux ont tenté de te renverser, il n'en a jamais été de la sorte pour moi. Tu te méfies de moi comme de la peste... Tant pis... Mais si tu devais te méfié de tous les étalons capables de réclamer ta place tu y passerais ta vie. »

J'avais un ton assez calme. S'il me méprisais, tant pis pour lui. S'il ne voulait pas me voir, qu'il ne me voit pas.

« Mais ne vient jamais... jamais me demander de l'aide. Parce que tu ne mérites pas mon soutient. e toute façon, tu n'as pas besoin de moi puisque tu ne peux pas me sentir. »

Je n'essayai rien de prouver... mais c'était la vérité... que ferais-je en temps que dominant ? Je ne voulais pas cette place... je n'avais pas envie de remplacer ce chef qui m'étais pourtant irrespectueux... mais si quelqu'un venait à le faire je ne m'en plaindrai pas.