Don't ask my name ♣ Schöne

L

e vent faisait voler quelques parcelles de neige qui retombaient lourdement quelques mètres plus loin. Quelques bosses de neige se formaient également ici et là, formant de plus hautes dunes que d'autres.. Irish trottinait d'un pas presque peureux et incertain en direction de ces grandes dunes blanches. S'arrêtant devant une d'entre-elle, elle tendit ses oreilles droites sur sa tête et les laissa interpréter les bruits qu'elle entendait. De la neige qui vole au gré du vent, quelques hennissements lointains, ou encore deux lapins qui s'en vont en entendant la jument. Mais deux bruits attirèrent particulièrement son attention, des bruits de sabots derrière quelques dunes. Ses naseaux se dilatèrent rapidement, son encolure se arqua subitement. Elle se tenait droite, presque confondue avec la neige. Ses yeux noirs cherchaient en vain l'origine des bruits, mais avec tout ce blanc, et en relief, c'était difficile. Coffee lança alors un hennissement doux et mélodieux au travers des dunes et attendit ensuite une réponse. Apparemment rien, elle avait sûrement rêvé. Irish s'engagea dans un pas lent, descendant doucement la pente de neige et atteint lentement un creux suivit d'une autre bosse plus petite. Une odeur lui piquait le nez et elle ne pu s'empêcher d'éternuer. Un lapin s'en allait en courant dans son terrier, il devait avoir flairé le danger. Irish s'arrêta à l'endroit où elle était, et retenta un petit hennissement.

Mes sabots foulaient encore des nouvelles terres, mais ça ne me dérangeait pas. Je me sauvais des routines comme du Diable en personne. J'aimais le changement, la nouveauté, le mouvement constant. Tous mes sens étaient en éveil et j'adorais découvrir. Ce qui était plaisant ici, c'est que malgré des points en communs comme beaucoup de neige, des sapins, du blanc partout, tous les lieux étaient différents. Je n'avais pas fini de fouiller de fond en comble, que déjà je repartais vers une nouvelle terre, intrépide. J'étais plus proche de la nature que des autres équidés. Pourtant, c'était un choix et non une obligation, car je suis quelqu'un de très confiant, qui a beaucoup de facilité à s'exprimer.

J'étais perdu dans mon monde, en train de contempler au loin de petites dunes blanches, me demandant si c'était réellement du sable (et il fallait dire que ça me perturbait), quand j'entendis un petit hennissement mélodieux, là-bas justement, très proche des dunes en questions. Je me mis donc à trotter vers celles-ci. Plus j'avançais, plus lesdites dunes grossissaient! Cela me faisait sérieusement flipper. D'ailleurs, plus j'avançais, plus je voyais nettement que ce n'était pas des dunes de sable blanc mais bien d'énormes montagnes de neige! Après quelques minutes, je rejoignis les montagnes mais j'avais perdu l'endroit d'où venait le hennissement. Soudain, une odeur effleura mes naseaux. Cette jument était proche, je voulais lui demander si ces ''dunes'' la faisaient autant flipper que moi! Et faire sa connaissance de ce même. J'entendis à nouveau un hennissement amical, et cette fois, je la repéra, au loin; une jument à la robe blanche, elle avait presque l'air invisible.

« - BONJOUR, JE VOUS CHERCHAIS. C'EST VOUS QUI AVEZ HENNIT ? lui demandais-je avec courtoisie. Dans ce paysage blanc, je ne l'aurais jamais remarquée!

» SCHÖNE ZIKADE ;
» La vie est un jeu de cartes dont le coeur n'est jamais l'atout. - LIBRE