A la conquête d'un repas correct

La nuit dernière avait été froide sur les terres de glaces où vivaient le troupeau. De ce qu'elle avait pu voir, plusieurs chevaux étaient d'ailleurs mort dans la nuit, pris au piège par la mortelle morsure du froid. La petite pouliche avait eut la chance de trouver une petite place où dormir qui l'avait abritée du vent glacial des terres enneigées; elle s'était blottit entre deux imposantes juments qui lui avaient servies de protection ; l'une d'elle avait été l'amie de la mère de la pouliche, et veillait, discrètement , sur cette dernière ; pensant, à tord, que Wonder' ne l'avait pas remarquée. Bien que très gentille, cette attitude énervait la pouliche qui se sentait encore plus vulnérable et seule.

Certes sa mère était morte il y a maintenant deux mois de ça mais la noiraude refusait qu'on la plaigne. Sur ces terres elle avait vite compris qu'il n'y avait qu'une seule lois qui régnait.... celle du plus fort. Seul les plus robustes et les plus débrouillards pouvaient survivre ici. Or, elle le savait, sa mère était affaiblit par la naissance de la pouliche, et le froid ainsi que la mauvaise nourriture n'ont pas aidés à son rétablissement Aussi la vieille jument mourut -elle de froid , pendant la nuit, à l'instar de ces même chevaux morts la nuit dernière.

Depuis Wonder' avait appris à être débrouillarde et forte. Certes sa petite taille et sa petite carrure n'était pas de grands atout, cependant la pouliche avait une volonté de fer : celle de survivre. Elle ne pouvait s'empêcher de penser que sa mère était morte en partie à cause d'elle et pour lui rendre « hommage » elle avait décidé de réussir à survivre seule sur ces terres enneigées.

Les quelques rayons de soleil qui perçaient l'épaisse couche nuageuse aujourd'hui n'étaient pas suffisant pour permettre à la température de remonter. Aussi Wonder avait-elle décidé de partir à la recherche d'un petit quelque chose à manger dans son endroit préféré des terres , La clairière au bleu sol. La pouliche espérait ainsi que sous le couvert des arbres la couche de neige serait moins épaisse et ,alors, elle parviendrait à se mettre quelques brins d'herbes sous les dents. Ainsi à peine venait-elle d'arriver qu'elle entreprit de fouiller le pied des quelques arbres qui se trouvaient ici, dévorant les maigres touffes d'herbes qui apparaissaient sous son nez. Wonder était d'ailleurs trop occupée à chercher à manger qu'elle n'entendait pas le bruit de la neige écrasée sous les sabots, pas de doute un cheval approchait....

[ Oui mais ayant des problèmes dans mon appart' de connexion internet ... ]


Malgré ses recherches la pouliche ne trouvait pas grand chose à se mettre sous la dent. Les quelques rares brins d'herbe fade ne suffisait pas à arrêter sa faim, mais au moins, c'était toujours ça de pris. La pouliche était tellement absorbée par sa tâche ardue qu'elle n'entendait rien des petits bruits provoqués par le monde qui l'entourait. Aussi n'entendit-elle pas le bruit de la neige qui s'effondre sous le poids d'un de ses congénères . Il aura fallu qu'une petite brise de vent ne vienne à la rencontre des naseaux de la noiraude pour que celle-ci sente enfin l'effluve du nouveau venu.

Étonnée, la pouliche ne releva pas la tête immédiatement, cherchant d'abord à reconnaître cette odeur qui venait lui chatouiller les naseaux... mais rien ne lui vint à l'esprit.Pas de doutes, elle ne connaissait pas ce cheval. Enfin, elle ne le connaissait pas encore. Wonder' releva alors lentement la tête et chercha des yeux le nouveau venu.

Elle le trouva enfin, arrêté à quelques mètres d'elle, le regard fixe posée sur elle . Dans son regard, la pouliche cru apercevoir une lueur de surprise et d'étonnement. Non, elle ne le connaissait pas mais ce nouveau venu ne semblait pas lui vouloir du mal, aussi décida-t-elle de se diriger vers lui, espérant ne pas effrayer le poulain qui avait l'air plus jeune qu'elle malgré sa carrure.

L'atmosphère était tendue. Wonder' n'aimait pas ça. Aussi pour essayer de mettre à l'aise son congénère elle lança un "Coucou" de sa voix posée mais un brin enjouée, espérant toujours avoir à faire à un poulain sympathique. Aussi c'est avec une certaine appréhension qu'elle eut du mal à cacher que la pouliche noire attendit la réponse du poulain.